Projet de vieillissement Rhums et Bières #1

En surfant le web, je suis tombé sur un article portant sur la fabrication maison et le vieillissement de spiritueux. Évidemment, on y parlait de fût de chêne. L’idée d’essayer de vieillir moi-même un rhum pour voir le résultat a donc fait son chemin. J’ai donc magasiné sur le web et trouvé quelques sites de fournisseurs de fût de chêne. Mon choix s’est arrêté sur Oak Barrels LTD principalement pour le prix, car, d’un site à l’autre, les fûts semblaient tous être les mêmes. L’information y était complète et l’expédition à l’international se fait via USPS, ce qui fait épargner les coûteux frais de dédouanement des transporteurs privés.

J’ai donc procédé à la commande et tant qu’à y être, j’ai commandé deux fûts d’un litre. J’ai reçu les fûts dans les délais mentionnés, soit une dizaine de jours. En ouvrant la boîte, une agréable odeur de chêne en est sortie et le tout était minutieusement bien emballé. Il y avait des instructions complètes pour préparer les fûts et les accessoires, robinets et bouchons, en double. Sans tarder, j’ai procédé au nettoyage et à la préparation des fûts. Comme il est mentionné dans le feuillet, les barils ne sont pas tout à fait étanches et ils P1110610as’écoulent quelques goûtes par-ci par-là, mais le tout rentre dans l’ordre après une douzaine d’heures de trempage. Déjà à ce stade de mon expérience, je peux vous donner un conseil : ne commander pas les fûts avec les bandes de métal noir. Celles-ci déteignent sur le bois. De plus, dans les instructions, il est mentionné qu’elles sont plus susceptibles de rouiller. Pour quelques dollars de plus, commandez plutôt celles en métal galvanisé.

Après 2 jours de trempage, j’ai vidé l’eau des fûts. Encore une fois, l’odeur de chêne est bien présente. Ça me faisait penser à du bourbon. Je me suis permis de goûter l’eau. Celle-ci, après seulement 2 jours, avait déjà un goût léger, mais évident, de chêne. Ça promet!

Pour mon expérience, j’ai sélectionné un rhum et un bourbon. J’ai voulu considérer quelques éléments dans mon choix de produits, mais au moment de commencer la sélection, deux produits étaient en rabais à la SAQ, le bourbon Maker’s Mark et le rhum Appleton Estate V/X en format d’un litre. Quel hasard, le Marker’s Mark est un de mes bourbons favoris. J’imagine que si je commence avec un bon produit, j’ai de meilleures chances de finir avec quelque chose de bon. Pour ce qui est du Appleton Estate, les rhums jamaïcains sont reconnus pour leur robustesse et le V/X n’étant pas, selon moi, un rhum vieillis longtemps, son potentiel d’affinage est donc bon. Un peu de temps dans un fût permettra probablement de le rendre plus doux.P1110607a

Alors voilà, ces deux nouveaux amis vont passer quelques mois côte à côte sur une tablette de mon sous-sol à se raffiner, espérons-le. Surveillez mon site, je vous ferai rapport aux trois à quatre semaines.

 

Mise à jour de mon projet du 2 décembre 2012 ici

 

Un diplomate du Venezuela m’a rendu visite

Il y a un bout de temps que je voulais produire cette critique. J’ai acheté le Ron Diplomatico Reserva Exclusiva à la SAQ de Québec. Au moment de mon achat, ce rhum était relativement récent, mais depuis, DiplomaticoReservaExclusivatoutes les bouteilles ont trouvé preneur. Désolé d’avoir mis tant de temps à vous en informer.

La compagnie Destileria Unidas S.A., qui est productrice de la marque Diplomatico, est située au Venezuela. Ils utilisent, dans le cas du Reserva Exclusiva, un « pot still » en cuivre importé d’Écosse. Sur leur site, ils mentionnent qu’ils utilisent comme base du « miel » de canne à sucre pour produire leurs rhums plutôt que la mélasse résiduelle de production de sucre. En ce qui concerne le vieillissement, ils utilisent des fûts de chêne blancs américains ayant servi à vieillir du bourbon, ensuite exportés en Écosse pour vieillir du Scotch Whisky. Le Reserva Exclusiva est mélange de rhums ayant vieilli 12 ans.

Le tableau des médailles du Reserva Exclusiva est bien garni. Au fil des années, il a obtenu plus de 20 médailles, dont la plus récente, la médaille d’or meilleur de sa classe au Rum Rennaissance Festival de Miami qui se tenait en avril dernier. Le produit est présenté dans un tube vert forêt. C’est très élégant et facile à trouver sur une tablette (quand il en reste). La bouteille est de qualité et un bouchon de liège retient le liquide à l’intérieur. Côté présentation, c’est excellent.

Commençons la diplomatie. Le liquide est ambré avec une teinte orange brulée. Il est clair et brillant. Après avoir penché le verre, une péllicule semble rester collée au verre. Après une éternité, il se forme une couronne de perle le long de la démarcation et lentement ces perles commencent à descendre le long de la paroi telle une chorégraphie militaire réglée au quart de tour.

Au nez, il nous annonce une dominance de caramel. On peut détecter de la cannelle, un mélange d’épices et de muscade. Après avoir laissé notre diplomate respirer un peu, il nous parle de cassonade en faible dose et son caramel devient plus riche. Ça s’annonce vraiment bien.

En bouche, la première sensation est sucrée, un caramel onctueux. Il y a des épices (allspice), de la cannelle, muscade, l’alcool réchauffe le fond de la gorge légèrement de façon agréable. Les échanges entre la langue et le rhum sont complexes et très cordiaux. Après avoir avalé, il y a un retour qui me fait penser à du chocolat noir. Il reste un agréable goût de bonbon au beurre qui termine la conversation.

Le Venezuela nous a définitivement envoyé un diplomate de premier ordre. J’espère que la SAQ se laissera convaincre de faire affaire à nouveau avec ce pays, car c’est de toute évidence un des meilleurs rhums sur le marché. 10/10

Voyez une vidéo de la production chez Distileria Unidas.
Site internet de Ron Diplomatico

Plantation Extra Old: De la Barbade à la France pour finir à Québec

Plantation est une marque de rhum appartenant à Cognac Ferrand. La particularité de ces Plantation20erhums est qu’ils ne sont pas produit par Cognac Ferrand. La compagnie fait plutôt affaire avec des distilleries des Caraïbes pour acheter des rhums de qualité qui sont ensuite transportés en France pour subir un deuxième vieillissement. Dans le cas du Plantation Extra Old 20e anniversaire, il est mentionné que le rhum provient de la Barbade et a été vieillis en fûts de Bourbon puis transporté en Charente pour subir un affinement en fûts de chêne français variant de 12 à 18 mois. Il n’y a pas de mention sur le nombre d’années vieillies à la Barbade. De plus, ce rhum est un assemblage, ce qui signifie que plusieurs rhums ont été mélangés pour apporter chacun leurs propres caractéristiques au produit final. Le Plantation Extra Old a gagné quelques médailles par le passé et plus récemment, la semaine dernière en fait, une médaille d’or meilleure dans sa classe au Rum Renaissance Festival de Miami.

La semaine dernière, la SAQ mettait en vente ce fameux produit dans leurs deux succursales Signatures. Je me suis procuré un exemplaire le jour même de sa disponibilité. Ce rhum est emballé dans une belle boîte élégante et la bouteille est sérigraphiée. Beaucoup de soin a été porté à la présentation. Le rhum est couleur brun avec des reflets dorés. Lorsque je penche mon verre, le liquide colle aux parois et tranquillement il se forme des gouttes qui redescendent plus ou moins rapidement.

Au nez, un riche arôme de caramel vanillé envahit mes narines. Je détecte des notes de banane et de cacao. L’alcool n’est pas du tout agressant et on peut sentir le rhum à répétition sans se brûler le nez. En respirant longtemps, je retrouve un Bourbon discret. En bouche, il y a un sucre caramélisé, accompagné de chocolat. C’est très doux et onctueux. Suit des épices et du sucre de canne. L’alcool réchauffe le fond de la bouche et la finale est sucre de canne. Ce rhum est d’une complexité remarquable.

Honnêtement, ce rhum mérite amplement son prix de la semaine dernière. C’est un rhum riche et complexe. Sur les trois dégustations que j’en ai fait depuis l’achat, j’ai toujours eu envie d’en prendre un deuxième verre. C’est un incontournable à avoir dans sa collection. 10/10

Code SAQ 11659863 65$

Le Bilboquet façon Champêtre

 

La microbrasserie Le Bilboquet est située à St-Hyacinthe. C’est un pub qui est passé à l’embouteillage il y a quelques années. Leur gamme de produits comporte, entre autres, une IPA, une stout, une hefeweizen et une scotch ale. La Champêtre est un nouveau produit qui a fait son apparition il y a peu de temps, dans une série de brassins saisonniers. J’ai acheté cette bouteille en même temps que plusieurs autres nouveautés lors de mon dernier passage au Monde Des Bières à Québec.

Le type Saison est une bière généralement brassée à la fin de l’hiver pour être consommée en été. Autrefois, les températures étant encore basses à cette période de l’année, cela permettait un meilleur contrôle de la fermentation. La Saison étant habituellement fermentée avec des levures dites « sauvages », mais le but était d’éviter de contaminer la bière avec d’autres levures indésirables. Ces fameuses levures sauvages dont on connaissait l’origine produisaient une bière plutôt aigre.

La Champêtre a une apparence dorée pâle et voilée. L’effervescence est moyenne à élevée. La mousse disparaît rapidement par contre. Elle a un parfum sucré de miel, on note des céréales et de la banane. Au goût, du miel, un petit goût aigre typique des saisons, vient ensuite un goût âpre et la céréale. La finale est courte mais l’amertume de houblon reste longtemps en bouche. La microbrasserie Bilboquet brasse de bons produits mais celui-là est plutôt ordinaire. Je ne suis pas particulièrement fan du style Saison, mais j’en ai déjà goûté et La Champêtre est loin des Saisons typiques de Belgique. Au moment de mon évalution, elle se classe 35e percentile de toutes les bières mais seulement 4e percentile dans le style sur ratebeer. Ma note  2.8 sur 5.

Site de Bilboquet

Des épices dans mon El Dorado

Connaissant la qualité de la gamme de rhum El Dorado, je fais ni un ni deux et part P1110494chercher ma prochaine bouteille pour ma collection. Cette bouteille, elle ne le sait sans doute pas, mais ça fait un bout que je l’attends. Il y a quelques semaines, François Chartier en a parlé lors de son émission Papilles à Télé-Québec qui avait pour sujet la cabane à sucre. Le produit n’est pas encore à la SAQ et il en a… Je suis jaloux. Donc à tous les jours, je regarde l’inventaire de la SAQ sur mon iPhone pour voir s’il est arrivé. Les jours passent et un bon matin apparait un paquet de petites icônes de la SAQ sur la carte… tous à Montréal. Probablement à Québec demain. Non monsieur, on me fait languir un bon cinq ou six jours de plus et lorsqu’enfin il arrive dans la vieille Capitale, peu de succursales l’ont. Ç’a été un vrai rallye pour la conseillère de me trouver la caisse. Elle ferait une bonne candidate pour le Rallye des Gazelles. Quand elle a enfin trouvé la caisse, elle me tend une bouteille de 1.1L et met tout de suite le reste sur la tablette. Je la comprends, 11 bouteilles de 1.1 L, elle n’a sûrement pas envie de retourner à l’arrière avec ça.

Sur le site de Demerara Distillers, on mentionne que ce rhum contient de la vanille, de la cannelle et soupçon de citron. Ce rhum a remporté des médailles à trois reprises lors de la International Wine & Spirit Competition de Londres, une de bronze et deux d’argent. La bouteille est différente de ce j’ai entre les mains. J’en profite pour en parler maintenant, la bouteille est ordinaire. « Très ordinaire » pour citer ma conjointe. Ça me surprend, car les produits El Dorado sont habituellement tous présentés dans de belles bouteilles. On dirait que pour celui-là, ils ont pris une liquidation du distributeur de bouteille. Une chance que l’étiquette stylisée sauve la mise. Enfin… Ce qui est important c’est le liquide à l’intérieur.

Parlant de liquide, ce rhum est de couleur pale dorée, donc vieillie peu d’années. Il colle à la paroi du verre et forme des coulisses rapidement. Au nez, c’est tout de suite la vanille qui dégage son parfum plutôt moelleux. On sent la cannelle derrière et une note à peine perceptible d’agrume.

En bouche, attaque de cannelle supportée par la vanille. Les deux se complètent très bien. Ce mélange tapisse la bouche et vient ensuite le piquant de la cannelle et un goût de sucre d’orge. L’alcool prend la place juste avant d’avaler et l’on sent sa chaleur qui descend à l’intérieur. Finale de petit bonbon rouge à la cannelle.

J’ai essayé ce nectar dans un mélange de jus d’orange et de mangue. C’était tout à fait approprié pour l’été qui s’en vient. Mon autre essai était avec un bon vieux Coke. Les deux se marient très bien, le Coca-Cola étant déjà légèrement vanillé. Étant fervent amateur de l’éternel rival, j’ai comparé et je préfère le El Pepsi au El Coke.

Je suis content d’avoir ajouté cette bouteille à mon arsenal. Je suis d’attaque pour l’été.

7/10

Code SAQ 11676735

Mes autres articles reliés :
El Dorado 12 ans, El Dorado 15 ans, El Dorado Single Barrel EHP

 

Je fête les 150 ans de Bacardi avec un 8 ans

bacardiCette année, Bacardi fête ses 150 ans d’existence. Pour la petite histoire, Bacardi a été fondée à Santiago de Cuba en 1862 par Don Facundo Bacardí Massó. Au fil du temps, la compagnie s’installa dans divers pays dont le Mexique et Puerto Rico et devint l’un des plus grands producteurs de rhum au monde. L’évènement le plus marquant fut la révolution cubaine de 1960 et la « nationalisation » du rhum. Les autorités cubaines saisirent les propriétés de la compagnie et celle-ci dû quitter l’île. Heureusement, la compagnie ayant maintenant des distilleries un peu partout à travers le monde, put se relever de cet évènement et s’installa aux Bermudes. bacardi_150th_anniversary_special_edition_rum_tevvj

Aujourd’hui, Bacardi est un joueur majeur des spiritueux avec plusieurs marques connues dans son portefeuille, dont la vodka Grey Goose, la marque Martini et le gin Bombay Sapphire. Elle fête son 150e anniversaire avec la mise en marché d’un rhum édition spécial de 20 ans vieillis en fûts de chêne et finit en fûts de cognac de 60 ans d’âge. Ce rhum devrait se vendre aux alentours de 2000 $ US la bouteille.

Parlons maintenant de notre rhum en dégustation. Je me suis procuré le Bacardi 8 ans. C’est un rhum produit aux Bahamas et importé aux États-Unis pour être embouteillé. La bouteille utilisée est quand même attirante et l’étiquetage est d’un beau design affichant le 8 ans, les médailles remportées par ce rhum et le logo légendaire de la chauve-souris de Bacardi. Un bouchon de liège couronne la bouteille transparente. Le liquide est ambré avec des reflets brun doré. En débouchant la bouteille, on peut sentir des vapeurs de cassonade légèrement épicée et de l’abricot. Après avoir passé cinq minutes à sentir le rhum dans la bouteille, il faudrait bien la verser…

Au nez, la cassonade se transforme plus en caramel. Je note un mélange d’épices, de la cannelle prédomine. Ce qui m’intrigue, c’est un parfum à peine perceptible ressemblant à du bourbon. À force d’insister, mon nez identifie ceci comme étant de la fumée. Eh oui, une petite touche de fumée comme un whisky ou un bourbon. J’aime bien. Je sens de la vanille également.

En bouche, des fruits séchés ouvrent la fête avec un sucre cassonade. C’est suivi bacardi_8rapidement par du bois de chêne et ce petit côté fumé qui, lui, disparait assez rapidement. Le chêne reprend toute la place. C’est vraiment ce qui distingue ce rhum, le chêne. Après avoir avalé, un retour de caramel et de datte. En bouche, il a une texture un peu huileuse.

Je termine mon verre relativement comblé. Je dois dire que Bacardi m’apparaissait comme la distillerie qui produisait des rhums grand public, mais là, le préjuger tombe en pièces. Ce rhum est bien meilleur que je m’en attendais. La fête est réussie. 8/10

Un samedi qui rime avec whisky

Samedi le 31 mars, avait lieu la Journée Québec Whisky organisée par le Club de Scotch Whisky de Québec. J’ai assisté à cette première avec une soixantaine d’amateurs de whisky dont certains étaient venu de l’extérieur de la région pour y assister. Au total, 17 whiskys ont pu être dégustés.

La première première partie a été animée par Matt Jones, représentant de Maker’s Mark/Jim Beam qui était venu du Kentucky pour offrir 6 produits en dégustation. De plus, il a raconté une foule d’anecdotes et de détails sur l’histoire et la fabrication des produits Maker’s Mark et Jim Beam, certains détails remontant jusqu’aux années 1800. Nous avons pu voir la passion qui anime M. Jones pour les produits qu’il représente. À mon avis, ce fût la meilleure présentation de la journée. Nous avons pu goûter aux Basil Hayden, Jim Beam Black, Maker’s 46, Baker’s, Knob Creek Single Barrel (60%makers46bookers), et finalement au Booker’s (62%). À ma table, les avis étaient partagés entre le Maker’s 46 et le Booker’s. Mon choix s’est arrêté sur le Booker’s. Une fois son fort taux d’alcool dilué avec un peu d’eau, ce Bourbon était d’une complexité remarquable. La Marker’s 46 a été apprécié de plusieurs personnes pour ces notes vanillées légèrement différentes des autres Bourbons. Ceci est dû au vieillissement avec du chêne français. Autre Bourbon sortant du lot, le Basil Hayden. Celui-ci a fait l’unanimité quant à sa qualité comme premier Bourbon pour s’initier au style.

 

La deuxième partie de l’après-midi était animée par Tish Harcus de Canadian Club. CC-Sherry-CaskEncore une fois, une foule d’anecdotes peu connus du grand public sont venus accompagner la dégustation de 5 produits de cette distillerie canadienne appartenant maintenant à Beam Global. Forte de ses 24 ans d’expérience chez CC, Trish nous a fait découvrir le Canadian Club de base, le Classic 12 ans, le CC 20 ans, le CC 30 ans et le CC Sherry Cask. Tous s’entendaient pour dire que le Canadian Club 30 ans l’emportait largement sur ses frères. Par contre, vue son coût élevé (184$ à la SAQ), le CC 20 ans est probablement un meilleur choix rapport qualité/prix. De mon coté, je donne une mention spécial au CC Sherry Cask. C’est un whisky vieillis 8 ans dont la dernière année en fût de sherry. J’ai bien aimé les notes fruitées que cela lui apporte.

Pour apaiser la faim, un traiteur de Wendake a servit un repas de gibier accompagné de plusieurs salades et variétés de pain et bouchées. Un repas plus que parfait. Suivant cette pause bien méritée, M. Jonathan Luks de la distillerie Suédoise Mackmyra est venu présenter les 3 trois produits de cette jeune distillerie scandinave. Le Mackmyra First Edition a été offert à la SAQ récemment mais les deux autres produits, le Special 07 et le Reserve étaient des exclusivités présentement disponibles seulement en Suède. Excepté le Reserve, leurs produits se rapprochent plus des scotchs avec un goût de tourbe et de fumé.

Les fondateurs du club de whisky ont également participé avec leurs choix personnels. Ceux-ci furent présentés à l’aveugle afin de mettre un peu de défi dans cette rencontre. Les whiskys offerts étaient le Longrow 14 ans, le Laphroaig 18 et une surprise qui était un « blend » de Lagavulin 12 et 16 ans.

Somme toute, une journée bien remplie. Peut-être un nombre trop élevé de whiskys à déguster, mes papilles me le faisant savoir autour du 14e échantillon, mais une bonne occasion de connaître un bon nombre de produit que je n’aurais pas dégusté sans cet évènement. Bravo et merci aux organisateurs pour cette première édition franchement réussie. Pour ma part, j’ai terminé cette soirée avec une dégustation de Tylenol et d’un grand échantillon d’eau Aqueduc de Québec 2012.

 

Kellerbier, une Pilsner qui passe le test

P1110404Lors de notre voyage en Belgique-Hollande, ma conjointe et moi avions goûté une Pilsner typique d’Europe. Malheureusement, je ne souviens pas de son nom ni de son origine. Dans ma connaissance des bières de l’époque, les Pilsners m’avaient toujours parues comme un style de bière plutôt fade comme le présente les fameuses blondes canadiennes de grande consommation. Sans trop de goût et plutôt brassée pour le public peu aventureux dans la bière. Cette dégustation de l’époque avait changé mon opinion face à ce style et ma conjointe avait alors découvert un style (un de plus) qui lui plaisait. Depuis, nous n’avions pas retrouvé cette touche « européenne » dans les Pils du Québec, en bouteille du moins.

Voilà qu’apparaît la Kellerbier de la brasserie Les Trois Mousquetaires. Bien que disponible depuis un certain temps et que nous l’avions dégusté auparavant, l’ouverture récente d’une bouteille ma permis de composer cet article. La Kellerbier fait partie de la série Signature de la brasserie dont je n’ai que du bien à dire. Les Trois Mousquetaires font partie de mes 5 brasseries Québécoises préférées et j’ai toujours de leurs produits dans ma réserve prêts à satisfaire mes papilles et celles de ma conjointe. Le format 750ml est un peu trop pour moi seul mais se partage très bien à deux et, lorsque ma conjointe ne regarde pas, j’en profite pour boire dans son verre ce qui m’en donne un peu plus que la moitié… Avant que vous ne me lanciez des cailloux, sachez que je l’ai déjà surprise à le faire aussi alors…

Cette bière est blonde avec une touche dorée. Lorsque versée, elle forme un beau collet qui persiste jusqu’à la fin du verre ce qui me plaît beaucoup. L’effervescence est moyenne à élevée, c’est la raison du collet persistant entre autre. Au nez, on sent un mélange de houblon floral et résineux très plaisant. Dans la bouche, c’est un léger goût de céréale et de pain qui se mélange à l’amertume du houblon. Je détecte une pointe citronnée provenant du houblon. Le goût est franc et frais comme le veut le style et je n’ai pas vraiment détecté d’ester donnant des goûts fruités. Outre les houblons nobles, c’est vraiment le goût malté et de levure qui domine. La finale est également franche et laisse seulement une légère amertume qui nous rappelle que c’est le temps d’une nouvelle gorgée.

Le Kellerbier est rafraichissante et honore définitivement le style. Je la recommande vivement. 8/10

 

 

Visite à La Korrigane

Logo_KorriganeIl y a maintenant un bon bout de temps que j’aurais dû aller visiter ce petit pub de Québec, rue Dorchester. J’habite cette ville depuis un long moment et je ma plaignais de ne pas voir de nouvelles micro-brasseries artisanales ouvrir alors que partout ailleurs, il en poussait comme de la mauvaise herbe. Il en ouvre une et ça me prend une éternité pour y aller. Remarque que ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais la dernière fois je m’étais présenté un lundi et s’était fermé.

Donc nous sommes un mardi soir et l’endroit n’est pas trop achalandé. J’arrive avec un de mes amis, celui qui s’est rivé le nez sur une porte fermée le même soir que moi. Nous commandons tous les deux La Boggart, une ale brune à 5% alcool. Cette bière dégage un parfum de noix agréable et de caramel. Au goût, c’est vraiment ce qu’on peut s’attendre de ce style. Elle est vraiment maltée, avec un goût de noix et de caramel. Elle est faiblement houblonnée pour justement laisser place au malt. Je suis totalement vendu. Mon compagnon de dégustation l’adore et en commande une deuxième.

De mon côté, en amateur irréductible de IPA, je ne peux laisser passer l’occasion de goûter la Kraken, leur IPA américaine à 6% d’alcool. Sur leur site, il est décrit que la Kraken est une créature fantastique. Et bien la bière en est une aussi. En m’approchant le nez du verre, j’ai eu l’impression d’avoir un verre de houblon dans la main. C’était tellement frais, ça me faisait penser aux effluves qui régnaient dans une usine de récolte de houblon que j’ai visité en Belgique. Nez plutôt floral, je n’ai pas détecté de parfum citronné typique du cascade. Ma mémoire fait défaut, j’ai déjà senti ce houblon mais je ne replace pas. Au goût, c’est une autre satisfaction. Bien amère et peu maltée. Encore une fois sur le style, je suis conquis. Va falloir que j’y retourne, pour me faire pardonner d’avoir attendu si longtemps.

Cheers !
La Korrigane

Buffalo Trace Kentucky straight Bourbon whiskey

buffalo-trace

Dans mes recherches, j’avais vue à maintes reprises le nom de Buffalo Trace comme étant une distillerie produisant des bourbons biens cotés. Lorsque la SAQ annonça dans leurs nouveautés l’arrivée du Buffalo Trace, je sautai sur l’occasion. Le produit était tellement nouveau que le conseiller dû aller le chercher dans l’entrepôt. Cool, une bouteille qui n’aura pas passée des mois sur la tablette. Flambant neuve sortie de la caisse. Belle bouteille mais transparente. C’est pas ce qu’il y a de mieux pour protéger de la lumière. J’en profite pour demander au conseiller ce qu’il en pense, me doutant bien qu’étant à peine sortie du camion de livraison, il n’aurait pas d’opinion. « Moi, dans les bourbons, je connais juste le Jack Daniels, c’est le seul que je bois ». Bon, alors j’en connais plus que lui. Inutile de m’attarder. Je ne lui en veux mais pour les débutants qui me liraient, le bourbon c’est du whisky, le Jack Daniels c’est du whisky, mais le Jack Daniels ce n’est pas du bourbon. Pour être appelé bourbon, en gros, un whisky doit contenir 51% de maïs, avoir été vieillis en fût de chêne américain neuf (oui, après qu’il a servit une fois, il ne peut plus servir pour du bourbon) pendant un minimum de 3 ans. Ce n’est pas le cas du Jack. J’y reviendrai une autre fois. Bref, je passe à la caisse (prix très raisonnable 38$) et je quitte pour la maison.

Petit cérémonial habituel: Je prends le temps d’aller voir le site internet de la distillerie. Intéressant, il y a plein d’informations sur la fabrication du produit. Je lis l’étiquette, celle-ci est bilingue. Malgré que je sois bilingue, j’aime bien qu’une compagnie prenne le temps de traduire ses étiquettes pour vendre son produit au Québec. Ça démontre un certain effort pour me conquérir. J’ouvre la bouteille…. Wow ça sent bon ça. Céréales, caramel, je soupçonne une bonne dose d’orge. Une fois dans le verre, c’est un peu différent. L’alcool et les tannins apparaissent. C’est âpre comme parfum. Il y a la vanille et on détecte le maïs, le bois et du miel. Je fais tourner le liquide dans le verre et il colle au verre. De petites gouttes se forment après quelques secondes et coulent leeentement.

En bouche, une bonne attaque. C’est du bourbon à 45%. L’alcool et les tannins prennent le dessus mais derrière, je note le caramel et un goût épicé provenant du seigle. Je sors mes pierres à whisky pour refroidir un peu ce « buffalo » très agressif. Une fois calmé, je note du miel. On détecte mieux le chêne aussi. La finale est courte et il laisse un petit goût de caramel boisé.

Finalement, je suis content de mon achat. Un bon ajout à liste de la SAQ.

Note   4/5