Fleur de canne 12 ans

Voilà un rhum qu’on ne peut manquer. Le Flor de Cana 12 ans est présent à peu près partout dans les FlordeCana12succursales de la SAQ. Avant même d’être amateur de rhum, je savais que Flor de Cana en était un. Sa distribution à grande échelle en fait probablement un rhum connu partout sur la planète.

Les rhums Flor de Cana sont produits au Nicaragua, pays montagneux bordé par le Honduras, le Costa Rica, le Pacifique et la mer des Caraïbes. Ceux-ci sont distillés à partir de mélasses provenants de cannes à sucre cultivées juste à côté de la distillerie, dans la ville de Chichigalpa. En visitant le site de la compagnie, on peut lire que la distillation se fait avec des colonnes à distillation continue. Ce qui m’a le plus surpris, c’est d’apprendre que le processus comprend 5 distillations. Ceci devrait donner un alcool de départ assez pur. C’est donc dire que ce rhum acquiert toute sa saveur (ou presque) par le vieillissement en fûts. Parlant de fûts, ils utilisent des fûts de chêne blanc américain. La compagnie fait beaucoup la promotion du « slow aged » sur leur site et FlordeCana12bleurs bouteilles. Pour ma part, 12 ans c’est 12 ans, il n’a pas vieilli moins vite que les autres 12 ans sur le marché… Marketing.

Passons par-dessus le marketing et allons aux choses sérieuses. La bouteille utilisée pour le Flor de Cana 12 ans est d’apparence correcte sans plus, mais unique et se distingue donc des autres rhums sur la tablette. La bouteille est coiffée d’un bouchon de plastique avec un bec verseur. Ceci ne lui donne pas vraiment un air luxueux, mais est très efficace pour éviter la fameuse goutte qui déferle le long de la bouteille lorsqu’on termine de verser le liquide, cas souvent observé avec les autres bouteilles. À l’œil, il offre une belle robe cuivre orangée chaleureuse. Le rhum colle bien à la paroi du verre.

En approchant le nez, une série de beaux parfums se succèdent : vanille, chocolat, cannelle épicée, note boisée, caramel. Décidément, le nez est aussi chaleureux que la robe.

En bouche : vanille très prononcée, chocolat, bois, épices (cannelle et muscade), faible note de tabac et de fumée. Ce 12 ans est d’une complexité moyenne, très doux et bien balancé. La gorgée enveloppe bien la bouche pour nous faire profiter de toutes ses saveurs. Une fois la gorgée passée, la fête se termine rapidement. Reste juste un goût de vanille s’attardant tel des convives à la fin d’un party qui profitent de la tranquillité pour relaxer et terminer leurs verres. En parlant de verre, une fois qu’il est vide, on peut y sentir des parfums de sucres caramélisés très prononcés. On croirait sentir un pouding chômeur. 9/10

Rhum facilement trouvable à la SAQ (code 10323049) 40.50 $.

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Brugal 1888

brugallogoLa République Dominicaine ne fait pas exception aux autres pays des Caraïbes. Ce pays possède sa distillerie de rhum du nom de Brugal. Celle-ci a été fondée par Andrés Brugal en… 1888 et la majeure partie des opérations se déroule à Puerto Plata. Elle est toujours opérée par des descendants de celui-ci, mais depuis quelques années, la compagnie appartient majoritairement au groupe écossais Edrington, propriétaire des marques de scotchs bien connues Cutty Sark, The Macallan, Highland Park et The Famous Grouse.

Leurs rhums sont produits exclusivement à partir de cannes cultivées en République Dominicaines, question de soutenir l’économie locale. Brugal s’implique beaucoup au niveau communautaire par le biais d’une fondation, ce qui en fait une compagnie très respectée et appréciée dans son pays.

Ce rhum a été mis en vente à la SAQ Signature il y a quelques semaines et je me suis rendu à celle de Québec pour en faire la dégustation. À mon arrivée, j’ai constaté que la station de dégustation était défectueuse. Après quelques regards sous le « capot » et « coups de pieds sur les pneus », les employés ont dû réinitialiser la station. Oh quel malheur!… La réinitialisation de la machine force le remplissage (à moitié) d’un verre. C’est qui le chanceux qui a pu déguster sur le bras? Fallait aussi réinitialiser les autres produits de la station, le chanceux a donc aussi goûter à une liqueur de Scotch et un Cognac. Belle après-midi!

Le Brugal 1888 est présenté dans une belle bouteille carrée à long cou. Le tout est brugal_1888sommes toute sobre et élégant et ne tombe pas dans l’excès de fioritures. Ce rhum est un mélange de produits variant de 5 à 14 ans d’âge. Une première maturation est faite dans des fûts de chêne américain ayant servi à vieillir du bourbon. Pour ajouter une complexité, un deuxième vieillissement en fût de sherry est effectué. À l’œil, le rhum est doré et brillant. J’ai été surpris par cette brillance qui donne un rhum vraiment éclatant dans le verre. Au nez, la vanille domine accompagnée de sucre d’orge. En bouche, la première impression qui me frappe est la douceur du liquide. Pas d’attaque agressive, juste un liquide qui se boit bien et laisse le dégustateur apprécier toute sa finesse. La dominante est la vanille, suivie de cannelle et d’un léger goût de tabac. Il y a un petit picotement dans la gorge qui s’estompe rapidement. La finale est moyennement longue avec un léger goût de caramel.

Désolé pour cette courte description. Habituellement, je déguste un produit au moins trois ou quatre fois avant de pondre mes articles. Comme celui-ci a été dégusté une seule fois, c’est un aperçu. Toutefois, je me rends bien compte que j’avais un très bon rhum dans mon verre. La dominante est de vanille provenant sûrement des deux types de bois utilisé pour le vieillissement. Je n’hésite pas à le recommencer. 8/10

 

Des épices dans mon El Dorado

Connaissant la qualité de la gamme de rhum El Dorado, je fais ni un ni deux et part P1110494chercher ma prochaine bouteille pour ma collection. Cette bouteille, elle ne le sait sans doute pas, mais ça fait un bout que je l’attends. Il y a quelques semaines, François Chartier en a parlé lors de son émission Papilles à Télé-Québec qui avait pour sujet la cabane à sucre. Le produit n’est pas encore à la SAQ et il en a… Je suis jaloux. Donc à tous les jours, je regarde l’inventaire de la SAQ sur mon iPhone pour voir s’il est arrivé. Les jours passent et un bon matin apparait un paquet de petites icônes de la SAQ sur la carte… tous à Montréal. Probablement à Québec demain. Non monsieur, on me fait languir un bon cinq ou six jours de plus et lorsqu’enfin il arrive dans la vieille Capitale, peu de succursales l’ont. Ç’a été un vrai rallye pour la conseillère de me trouver la caisse. Elle ferait une bonne candidate pour le Rallye des Gazelles. Quand elle a enfin trouvé la caisse, elle me tend une bouteille de 1.1L et met tout de suite le reste sur la tablette. Je la comprends, 11 bouteilles de 1.1 L, elle n’a sûrement pas envie de retourner à l’arrière avec ça.

Sur le site de Demerara Distillers, on mentionne que ce rhum contient de la vanille, de la cannelle et soupçon de citron. Ce rhum a remporté des médailles à trois reprises lors de la International Wine & Spirit Competition de Londres, une de bronze et deux d’argent. La bouteille est différente de ce j’ai entre les mains. J’en profite pour en parler maintenant, la bouteille est ordinaire. « Très ordinaire » pour citer ma conjointe. Ça me surprend, car les produits El Dorado sont habituellement tous présentés dans de belles bouteilles. On dirait que pour celui-là, ils ont pris une liquidation du distributeur de bouteille. Une chance que l’étiquette stylisée sauve la mise. Enfin… Ce qui est important c’est le liquide à l’intérieur.

Parlant de liquide, ce rhum est de couleur pale dorée, donc vieillie peu d’années. Il colle à la paroi du verre et forme des coulisses rapidement. Au nez, c’est tout de suite la vanille qui dégage son parfum plutôt moelleux. On sent la cannelle derrière et une note à peine perceptible d’agrume.

En bouche, attaque de cannelle supportée par la vanille. Les deux se complètent très bien. Ce mélange tapisse la bouche et vient ensuite le piquant de la cannelle et un goût de sucre d’orge. L’alcool prend la place juste avant d’avaler et l’on sent sa chaleur qui descend à l’intérieur. Finale de petit bonbon rouge à la cannelle.

J’ai essayé ce nectar dans un mélange de jus d’orange et de mangue. C’était tout à fait approprié pour l’été qui s’en vient. Mon autre essai était avec un bon vieux Coke. Les deux se marient très bien, le Coca-Cola étant déjà légèrement vanillé. Étant fervent amateur de l’éternel rival, j’ai comparé et je préfère le El Pepsi au El Coke.

Je suis content d’avoir ajouté cette bouteille à mon arsenal. Je suis d’attaque pour l’été.

7/10

Code SAQ 11676735

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