D’un verre approprié s’y boit le mieux

See on Scoop.itRhums et Bières

Par Bière de Lys Beaucoup pensent que ça ne change rien, que c’est juste pour faire « fancy »… détrompez-vous, détrompons-les, ça change tout! Dernière mise à jour: 25 mai 2012 Pourquoi le bon verre?
See on cabrasse.ca

Le Bilboquet façon Champêtre

 

La microbrasserie Le Bilboquet est située à St-Hyacinthe. C’est un pub qui est passé à l’embouteillage il y a quelques années. Leur gamme de produits comporte, entre autres, une IPA, une stout, une hefeweizen et une scotch ale. La Champêtre est un nouveau produit qui a fait son apparition il y a peu de temps, dans une série de brassins saisonniers. J’ai acheté cette bouteille en même temps que plusieurs autres nouveautés lors de mon dernier passage au Monde Des Bières à Québec.

Le type Saison est une bière généralement brassée à la fin de l’hiver pour être consommée en été. Autrefois, les températures étant encore basses à cette période de l’année, cela permettait un meilleur contrôle de la fermentation. La Saison étant habituellement fermentée avec des levures dites « sauvages », mais le but était d’éviter de contaminer la bière avec d’autres levures indésirables. Ces fameuses levures sauvages dont on connaissait l’origine produisaient une bière plutôt aigre.

La Champêtre a une apparence dorée pâle et voilée. L’effervescence est moyenne à élevée. La mousse disparaît rapidement par contre. Elle a un parfum sucré de miel, on note des céréales et de la banane. Au goût, du miel, un petit goût aigre typique des saisons, vient ensuite un goût âpre et la céréale. La finale est courte mais l’amertume de houblon reste longtemps en bouche. La microbrasserie Bilboquet brasse de bons produits mais celui-là est plutôt ordinaire. Je ne suis pas particulièrement fan du style Saison, mais j’en ai déjà goûté et La Champêtre est loin des Saisons typiques de Belgique. Au moment de mon évalution, elle se classe 35e percentile de toutes les bières mais seulement 4e percentile dans le style sur ratebeer. Ma note  2.8 sur 5.

Site de Bilboquet

Un samedi qui rime avec whisky

Samedi le 31 mars, avait lieu la Journée Québec Whisky organisée par le Club de Scotch Whisky de Québec. J’ai assisté à cette première avec une soixantaine d’amateurs de whisky dont certains étaient venu de l’extérieur de la région pour y assister. Au total, 17 whiskys ont pu être dégustés.

La première première partie a été animée par Matt Jones, représentant de Maker’s Mark/Jim Beam qui était venu du Kentucky pour offrir 6 produits en dégustation. De plus, il a raconté une foule d’anecdotes et de détails sur l’histoire et la fabrication des produits Maker’s Mark et Jim Beam, certains détails remontant jusqu’aux années 1800. Nous avons pu voir la passion qui anime M. Jones pour les produits qu’il représente. À mon avis, ce fût la meilleure présentation de la journée. Nous avons pu goûter aux Basil Hayden, Jim Beam Black, Maker’s 46, Baker’s, Knob Creek Single Barrel (60%makers46bookers), et finalement au Booker’s (62%). À ma table, les avis étaient partagés entre le Maker’s 46 et le Booker’s. Mon choix s’est arrêté sur le Booker’s. Une fois son fort taux d’alcool dilué avec un peu d’eau, ce Bourbon était d’une complexité remarquable. La Marker’s 46 a été apprécié de plusieurs personnes pour ces notes vanillées légèrement différentes des autres Bourbons. Ceci est dû au vieillissement avec du chêne français. Autre Bourbon sortant du lot, le Basil Hayden. Celui-ci a fait l’unanimité quant à sa qualité comme premier Bourbon pour s’initier au style.

 

La deuxième partie de l’après-midi était animée par Tish Harcus de Canadian Club. CC-Sherry-CaskEncore une fois, une foule d’anecdotes peu connus du grand public sont venus accompagner la dégustation de 5 produits de cette distillerie canadienne appartenant maintenant à Beam Global. Forte de ses 24 ans d’expérience chez CC, Trish nous a fait découvrir le Canadian Club de base, le Classic 12 ans, le CC 20 ans, le CC 30 ans et le CC Sherry Cask. Tous s’entendaient pour dire que le Canadian Club 30 ans l’emportait largement sur ses frères. Par contre, vue son coût élevé (184$ à la SAQ), le CC 20 ans est probablement un meilleur choix rapport qualité/prix. De mon coté, je donne une mention spécial au CC Sherry Cask. C’est un whisky vieillis 8 ans dont la dernière année en fût de sherry. J’ai bien aimé les notes fruitées que cela lui apporte.

Pour apaiser la faim, un traiteur de Wendake a servit un repas de gibier accompagné de plusieurs salades et variétés de pain et bouchées. Un repas plus que parfait. Suivant cette pause bien méritée, M. Jonathan Luks de la distillerie Suédoise Mackmyra est venu présenter les 3 trois produits de cette jeune distillerie scandinave. Le Mackmyra First Edition a été offert à la SAQ récemment mais les deux autres produits, le Special 07 et le Reserve étaient des exclusivités présentement disponibles seulement en Suède. Excepté le Reserve, leurs produits se rapprochent plus des scotchs avec un goût de tourbe et de fumé.

Les fondateurs du club de whisky ont également participé avec leurs choix personnels. Ceux-ci furent présentés à l’aveugle afin de mettre un peu de défi dans cette rencontre. Les whiskys offerts étaient le Longrow 14 ans, le Laphroaig 18 et une surprise qui était un « blend » de Lagavulin 12 et 16 ans.

Somme toute, une journée bien remplie. Peut-être un nombre trop élevé de whiskys à déguster, mes papilles me le faisant savoir autour du 14e échantillon, mais une bonne occasion de connaître un bon nombre de produit que je n’aurais pas dégusté sans cet évènement. Bravo et merci aux organisateurs pour cette première édition franchement réussie. Pour ma part, j’ai terminé cette soirée avec une dégustation de Tylenol et d’un grand échantillon d’eau Aqueduc de Québec 2012.

 

Buffalo Trace Kentucky straight Bourbon whiskey

buffalo-trace

Dans mes recherches, j’avais vue à maintes reprises le nom de Buffalo Trace comme étant une distillerie produisant des bourbons biens cotés. Lorsque la SAQ annonça dans leurs nouveautés l’arrivée du Buffalo Trace, je sautai sur l’occasion. Le produit était tellement nouveau que le conseiller dû aller le chercher dans l’entrepôt. Cool, une bouteille qui n’aura pas passée des mois sur la tablette. Flambant neuve sortie de la caisse. Belle bouteille mais transparente. C’est pas ce qu’il y a de mieux pour protéger de la lumière. J’en profite pour demander au conseiller ce qu’il en pense, me doutant bien qu’étant à peine sortie du camion de livraison, il n’aurait pas d’opinion. « Moi, dans les bourbons, je connais juste le Jack Daniels, c’est le seul que je bois ». Bon, alors j’en connais plus que lui. Inutile de m’attarder. Je ne lui en veux mais pour les débutants qui me liraient, le bourbon c’est du whisky, le Jack Daniels c’est du whisky, mais le Jack Daniels ce n’est pas du bourbon. Pour être appelé bourbon, en gros, un whisky doit contenir 51% de maïs, avoir été vieillis en fût de chêne américain neuf (oui, après qu’il a servit une fois, il ne peut plus servir pour du bourbon) pendant un minimum de 3 ans. Ce n’est pas le cas du Jack. J’y reviendrai une autre fois. Bref, je passe à la caisse (prix très raisonnable 38$) et je quitte pour la maison.

Petit cérémonial habituel: Je prends le temps d’aller voir le site internet de la distillerie. Intéressant, il y a plein d’informations sur la fabrication du produit. Je lis l’étiquette, celle-ci est bilingue. Malgré que je sois bilingue, j’aime bien qu’une compagnie prenne le temps de traduire ses étiquettes pour vendre son produit au Québec. Ça démontre un certain effort pour me conquérir. J’ouvre la bouteille…. Wow ça sent bon ça. Céréales, caramel, je soupçonne une bonne dose d’orge. Une fois dans le verre, c’est un peu différent. L’alcool et les tannins apparaissent. C’est âpre comme parfum. Il y a la vanille et on détecte le maïs, le bois et du miel. Je fais tourner le liquide dans le verre et il colle au verre. De petites gouttes se forment après quelques secondes et coulent leeentement.

En bouche, une bonne attaque. C’est du bourbon à 45%. L’alcool et les tannins prennent le dessus mais derrière, je note le caramel et un goût épicé provenant du seigle. Je sors mes pierres à whisky pour refroidir un peu ce « buffalo » très agressif. Une fois calmé, je note du miel. On détecte mieux le chêne aussi. La finale est courte et il laisse un petit goût de caramel boisé.

Finalement, je suis content de mon achat. Un bon ajout à liste de la SAQ.

Note   4/5