Je fête les 150 ans de Bacardi avec un 8 ans

bacardiCette année, Bacardi fête ses 150 ans d’existence. Pour la petite histoire, Bacardi a été fondée à Santiago de Cuba en 1862 par Don Facundo Bacardí Massó. Au fil du temps, la compagnie s’installa dans divers pays dont le Mexique et Puerto Rico et devint l’un des plus grands producteurs de rhum au monde. L’évènement le plus marquant fut la révolution cubaine de 1960 et la « nationalisation » du rhum. Les autorités cubaines saisirent les propriétés de la compagnie et celle-ci dû quitter l’île. Heureusement, la compagnie ayant maintenant des distilleries un peu partout à travers le monde, put se relever de cet évènement et s’installa aux Bermudes. bacardi_150th_anniversary_special_edition_rum_tevvj

Aujourd’hui, Bacardi est un joueur majeur des spiritueux avec plusieurs marques connues dans son portefeuille, dont la vodka Grey Goose, la marque Martini et le gin Bombay Sapphire. Elle fête son 150e anniversaire avec la mise en marché d’un rhum édition spécial de 20 ans vieillis en fûts de chêne et finit en fûts de cognac de 60 ans d’âge. Ce rhum devrait se vendre aux alentours de 2000 $ US la bouteille.

Parlons maintenant de notre rhum en dégustation. Je me suis procuré le Bacardi 8 ans. C’est un rhum produit aux Bahamas et importé aux États-Unis pour être embouteillé. La bouteille utilisée est quand même attirante et l’étiquetage est d’un beau design affichant le 8 ans, les médailles remportées par ce rhum et le logo légendaire de la chauve-souris de Bacardi. Un bouchon de liège couronne la bouteille transparente. Le liquide est ambré avec des reflets brun doré. En débouchant la bouteille, on peut sentir des vapeurs de cassonade légèrement épicée et de l’abricot. Après avoir passé cinq minutes à sentir le rhum dans la bouteille, il faudrait bien la verser…

Au nez, la cassonade se transforme plus en caramel. Je note un mélange d’épices, de la cannelle prédomine. Ce qui m’intrigue, c’est un parfum à peine perceptible ressemblant à du bourbon. À force d’insister, mon nez identifie ceci comme étant de la fumée. Eh oui, une petite touche de fumée comme un whisky ou un bourbon. J’aime bien. Je sens de la vanille également.

En bouche, des fruits séchés ouvrent la fête avec un sucre cassonade. C’est suivi bacardi_8rapidement par du bois de chêne et ce petit côté fumé qui, lui, disparait assez rapidement. Le chêne reprend toute la place. C’est vraiment ce qui distingue ce rhum, le chêne. Après avoir avalé, un retour de caramel et de datte. En bouche, il a une texture un peu huileuse.

Je termine mon verre relativement comblé. Je dois dire que Bacardi m’apparaissait comme la distillerie qui produisait des rhums grand public, mais là, le préjuger tombe en pièces. Ce rhum est bien meilleur que je m’en attendais. La fête est réussie. 8/10

Nouvel arrivage du 5 avril à la SAQ Signature de Québec

bookersLe bourbon Booker’s de la distillerie Jim Beam dont j’ai justement parlé dans mon article sur la journée Québec Whisky. 60$.

Voici le lien vers le site de la gamme Small Batch.

Voici un lien vers la fiche de dégustation d’un confrère blogueur.

Bonne dégustation !

 

Appleton Estate Reserve remporte un trophée

app-reserveLa mois dernier se tenait, à New York, le Ultimate Beverage Challenge 2012. Le rhum Appleton Estate Reserve a remporté le trophée du Président dans la catégorie rhum avec 96 points sur 100.

Lors de cette compétition, les produits sont évalués une première fois par un groupe de juges. Tous les produits obtenant un pointage de 90 et plus sont réévalués une deuxième fois par un autre groupe de juges. Finalement, les produits s’étant le mieux classés sont évalués une dernière fois pour déterminer le grand gagnant.

Notez qu’un autre produit de la gamme Appleton Estate s’est aussi classé dans les meilleurs. Le Appleton Estate 12 ans a obtenu un pointage de 93.

Ces deux rhums sont disponibles à la SAQ pour 31$ et 35$.

Un samedi qui rime avec whisky

Samedi le 31 mars, avait lieu la Journée Québec Whisky organisée par le Club de Scotch Whisky de Québec. J’ai assisté à cette première avec une soixantaine d’amateurs de whisky dont certains étaient venu de l’extérieur de la région pour y assister. Au total, 17 whiskys ont pu être dégustés.

La première première partie a été animée par Matt Jones, représentant de Maker’s Mark/Jim Beam qui était venu du Kentucky pour offrir 6 produits en dégustation. De plus, il a raconté une foule d’anecdotes et de détails sur l’histoire et la fabrication des produits Maker’s Mark et Jim Beam, certains détails remontant jusqu’aux années 1800. Nous avons pu voir la passion qui anime M. Jones pour les produits qu’il représente. À mon avis, ce fût la meilleure présentation de la journée. Nous avons pu goûter aux Basil Hayden, Jim Beam Black, Maker’s 46, Baker’s, Knob Creek Single Barrel (60%makers46bookers), et finalement au Booker’s (62%). À ma table, les avis étaient partagés entre le Maker’s 46 et le Booker’s. Mon choix s’est arrêté sur le Booker’s. Une fois son fort taux d’alcool dilué avec un peu d’eau, ce Bourbon était d’une complexité remarquable. La Marker’s 46 a été apprécié de plusieurs personnes pour ces notes vanillées légèrement différentes des autres Bourbons. Ceci est dû au vieillissement avec du chêne français. Autre Bourbon sortant du lot, le Basil Hayden. Celui-ci a fait l’unanimité quant à sa qualité comme premier Bourbon pour s’initier au style.

 

La deuxième partie de l’après-midi était animée par Tish Harcus de Canadian Club. CC-Sherry-CaskEncore une fois, une foule d’anecdotes peu connus du grand public sont venus accompagner la dégustation de 5 produits de cette distillerie canadienne appartenant maintenant à Beam Global. Forte de ses 24 ans d’expérience chez CC, Trish nous a fait découvrir le Canadian Club de base, le Classic 12 ans, le CC 20 ans, le CC 30 ans et le CC Sherry Cask. Tous s’entendaient pour dire que le Canadian Club 30 ans l’emportait largement sur ses frères. Par contre, vue son coût élevé (184$ à la SAQ), le CC 20 ans est probablement un meilleur choix rapport qualité/prix. De mon coté, je donne une mention spécial au CC Sherry Cask. C’est un whisky vieillis 8 ans dont la dernière année en fût de sherry. J’ai bien aimé les notes fruitées que cela lui apporte.

Pour apaiser la faim, un traiteur de Wendake a servit un repas de gibier accompagné de plusieurs salades et variétés de pain et bouchées. Un repas plus que parfait. Suivant cette pause bien méritée, M. Jonathan Luks de la distillerie Suédoise Mackmyra est venu présenter les 3 trois produits de cette jeune distillerie scandinave. Le Mackmyra First Edition a été offert à la SAQ récemment mais les deux autres produits, le Special 07 et le Reserve étaient des exclusivités présentement disponibles seulement en Suède. Excepté le Reserve, leurs produits se rapprochent plus des scotchs avec un goût de tourbe et de fumé.

Les fondateurs du club de whisky ont également participé avec leurs choix personnels. Ceux-ci furent présentés à l’aveugle afin de mettre un peu de défi dans cette rencontre. Les whiskys offerts étaient le Longrow 14 ans, le Laphroaig 18 et une surprise qui était un « blend » de Lagavulin 12 et 16 ans.

Somme toute, une journée bien remplie. Peut-être un nombre trop élevé de whiskys à déguster, mes papilles me le faisant savoir autour du 14e échantillon, mais une bonne occasion de connaître un bon nombre de produit que je n’aurais pas dégusté sans cet évènement. Bravo et merci aux organisateurs pour cette première édition franchement réussie. Pour ma part, j’ai terminé cette soirée avec une dégustation de Tylenol et d’un grand échantillon d’eau Aqueduc de Québec 2012.

 

Kellerbier, une Pilsner qui passe le test

P1110404Lors de notre voyage en Belgique-Hollande, ma conjointe et moi avions goûté une Pilsner typique d’Europe. Malheureusement, je ne souviens pas de son nom ni de son origine. Dans ma connaissance des bières de l’époque, les Pilsners m’avaient toujours parues comme un style de bière plutôt fade comme le présente les fameuses blondes canadiennes de grande consommation. Sans trop de goût et plutôt brassée pour le public peu aventureux dans la bière. Cette dégustation de l’époque avait changé mon opinion face à ce style et ma conjointe avait alors découvert un style (un de plus) qui lui plaisait. Depuis, nous n’avions pas retrouvé cette touche « européenne » dans les Pils du Québec, en bouteille du moins.

Voilà qu’apparaît la Kellerbier de la brasserie Les Trois Mousquetaires. Bien que disponible depuis un certain temps et que nous l’avions dégusté auparavant, l’ouverture récente d’une bouteille ma permis de composer cet article. La Kellerbier fait partie de la série Signature de la brasserie dont je n’ai que du bien à dire. Les Trois Mousquetaires font partie de mes 5 brasseries Québécoises préférées et j’ai toujours de leurs produits dans ma réserve prêts à satisfaire mes papilles et celles de ma conjointe. Le format 750ml est un peu trop pour moi seul mais se partage très bien à deux et, lorsque ma conjointe ne regarde pas, j’en profite pour boire dans son verre ce qui m’en donne un peu plus que la moitié… Avant que vous ne me lanciez des cailloux, sachez que je l’ai déjà surprise à le faire aussi alors…

Cette bière est blonde avec une touche dorée. Lorsque versée, elle forme un beau collet qui persiste jusqu’à la fin du verre ce qui me plaît beaucoup. L’effervescence est moyenne à élevée, c’est la raison du collet persistant entre autre. Au nez, on sent un mélange de houblon floral et résineux très plaisant. Dans la bouche, c’est un léger goût de céréale et de pain qui se mélange à l’amertume du houblon. Je détecte une pointe citronnée provenant du houblon. Le goût est franc et frais comme le veut le style et je n’ai pas vraiment détecté d’ester donnant des goûts fruités. Outre les houblons nobles, c’est vraiment le goût malté et de levure qui domine. La finale est également franche et laisse seulement une légère amertume qui nous rappelle que c’est le temps d’une nouvelle gorgée.

Le Kellerbier est rafraichissante et honore définitivement le style. Je la recommande vivement. 8/10

 

 

Nouvel arrivage à la SAQ Signatures Québec du 27 mars 2012

Appleton Estate Master Blender’s Legacy, Rhum Jamaïcain ambré. 91$.

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Pub Maker’s Mark

Un peu d’humour…

Visite à La Korrigane

Logo_KorriganeIl y a maintenant un bon bout de temps que j’aurais dû aller visiter ce petit pub de Québec, rue Dorchester. J’habite cette ville depuis un long moment et je ma plaignais de ne pas voir de nouvelles micro-brasseries artisanales ouvrir alors que partout ailleurs, il en poussait comme de la mauvaise herbe. Il en ouvre une et ça me prend une éternité pour y aller. Remarque que ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais la dernière fois je m’étais présenté un lundi et s’était fermé.

Donc nous sommes un mardi soir et l’endroit n’est pas trop achalandé. J’arrive avec un de mes amis, celui qui s’est rivé le nez sur une porte fermée le même soir que moi. Nous commandons tous les deux La Boggart, une ale brune à 5% alcool. Cette bière dégage un parfum de noix agréable et de caramel. Au goût, c’est vraiment ce qu’on peut s’attendre de ce style. Elle est vraiment maltée, avec un goût de noix et de caramel. Elle est faiblement houblonnée pour justement laisser place au malt. Je suis totalement vendu. Mon compagnon de dégustation l’adore et en commande une deuxième.

De mon côté, en amateur irréductible de IPA, je ne peux laisser passer l’occasion de goûter la Kraken, leur IPA américaine à 6% d’alcool. Sur leur site, il est décrit que la Kraken est une créature fantastique. Et bien la bière en est une aussi. En m’approchant le nez du verre, j’ai eu l’impression d’avoir un verre de houblon dans la main. C’était tellement frais, ça me faisait penser aux effluves qui régnaient dans une usine de récolte de houblon que j’ai visité en Belgique. Nez plutôt floral, je n’ai pas détecté de parfum citronné typique du cascade. Ma mémoire fait défaut, j’ai déjà senti ce houblon mais je ne replace pas. Au goût, c’est une autre satisfaction. Bien amère et peu maltée. Encore une fois sur le style, je suis conquis. Va falloir que j’y retourne, pour me faire pardonner d’avoir attendu si longtemps.

Cheers !
La Korrigane

Buffalo Trace Kentucky straight Bourbon whiskey

buffalo-trace

Dans mes recherches, j’avais vue à maintes reprises le nom de Buffalo Trace comme étant une distillerie produisant des bourbons biens cotés. Lorsque la SAQ annonça dans leurs nouveautés l’arrivée du Buffalo Trace, je sautai sur l’occasion. Le produit était tellement nouveau que le conseiller dû aller le chercher dans l’entrepôt. Cool, une bouteille qui n’aura pas passée des mois sur la tablette. Flambant neuve sortie de la caisse. Belle bouteille mais transparente. C’est pas ce qu’il y a de mieux pour protéger de la lumière. J’en profite pour demander au conseiller ce qu’il en pense, me doutant bien qu’étant à peine sortie du camion de livraison, il n’aurait pas d’opinion. « Moi, dans les bourbons, je connais juste le Jack Daniels, c’est le seul que je bois ». Bon, alors j’en connais plus que lui. Inutile de m’attarder. Je ne lui en veux mais pour les débutants qui me liraient, le bourbon c’est du whisky, le Jack Daniels c’est du whisky, mais le Jack Daniels ce n’est pas du bourbon. Pour être appelé bourbon, en gros, un whisky doit contenir 51% de maïs, avoir été vieillis en fût de chêne américain neuf (oui, après qu’il a servit une fois, il ne peut plus servir pour du bourbon) pendant un minimum de 3 ans. Ce n’est pas le cas du Jack. J’y reviendrai une autre fois. Bref, je passe à la caisse (prix très raisonnable 38$) et je quitte pour la maison.

Petit cérémonial habituel: Je prends le temps d’aller voir le site internet de la distillerie. Intéressant, il y a plein d’informations sur la fabrication du produit. Je lis l’étiquette, celle-ci est bilingue. Malgré que je sois bilingue, j’aime bien qu’une compagnie prenne le temps de traduire ses étiquettes pour vendre son produit au Québec. Ça démontre un certain effort pour me conquérir. J’ouvre la bouteille…. Wow ça sent bon ça. Céréales, caramel, je soupçonne une bonne dose d’orge. Une fois dans le verre, c’est un peu différent. L’alcool et les tannins apparaissent. C’est âpre comme parfum. Il y a la vanille et on détecte le maïs, le bois et du miel. Je fais tourner le liquide dans le verre et il colle au verre. De petites gouttes se forment après quelques secondes et coulent leeentement.

En bouche, une bonne attaque. C’est du bourbon à 45%. L’alcool et les tannins prennent le dessus mais derrière, je note le caramel et un goût épicé provenant du seigle. Je sors mes pierres à whisky pour refroidir un peu ce « buffalo » très agressif. Une fois calmé, je note du miel. On détecte mieux le chêne aussi. La finale est courte et il laisse un petit goût de caramel boisé.

Finalement, je suis content de mon achat. Un bon ajout à liste de la SAQ.

Note   4/5

El Dorado 12 ans

P1110282Les rhums El Dorado sont produits par Demerara Distillers de la Guyane. C’est la seule distillerie en opération dans ce pays. La gamme El Dorado a été lancée en 1992. Depuis, ces rhums ont gagnés de nombreux prix. Leur rhum vedette est le El Dorado 15 ans.

Le El Dorado 12 ans est un mélange de rhums d’un minimum de 12 ans d’âge et pouvant aller jusqu’à 25 ans, vieillis en fûts de chênes ayant servis à vieillir du Bourbon. Les rhums utilisés pour produire ce mélange ont été distillés de trois façons. En effet, Demerara Distillers utilise différents systèmes de distillations hérités des fusions passés des autres distilleries de la Guyane. Ce rhum a gagné des prix à presque tous les ans depuis sa commercialisation.

Dans la bouteille: J’aime beaucoup la bouteille. C’est différent de ce qu’on est habitué de voir en général. La bouteille est foncée et elle vient dans une boite, ce qui protège le précieux liquide de la lumière. Le bouchon est en liège, ce qui ajoute une touche de qualité à comparer à un bouchon visable.

Apparence: Couleur cuivre orangée. Le liquide colle bien aux bords du verre et les coulisses prennent quelques secondes à se formées, signe du vieillissement en fût de chêne.

Arômes: Alcool, cassonade, orange, caramel, gâteau aux fruits, vanille.

Saveurs: L’entrée est épicée et chaude. Goût sucré de cassonade, pointe de zeste d’orange, banane. Caramel en finale qui demeure en bouche un bon moment. Sensation de chaleur dans la gorge.

En conclusion: Rhum très agréable à boire sec, il se mix très bien. Son goût plus raffiné améliore définitivement les cocktails à base de rhum. Essayez-le avec du jus de pomme. Au prix de 35$ (SAQ), c’est à mon avis le meilleur rapport qualité/prix dans les rhums bruns. C’est aussi l’avis du sommelier François Chartier qui en a d’ailleurs parlé dans son émission « Papilles« .

Note  9/10

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